Les bases de données alimentaire
- hitinuidemarti
- 6 sept. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 sept. 2020
La base de données française Open Food Fact basé sur les produits de grande consommation, à aidé de nombreuses applications à voir le jour : par exemple Scanup et Yuka sont des applications qui donnent des conseils sur les valeurs nutritionnelles ou les additifs ou encore Isla Food qui permet de suivre un régime halal (alimentation permise par la loi islamique).
Très hésitant de voir la collecte de données par des tiers, les industriels comprennent l'importance du partage de ces données et ont commencé à transmettre leurs informations à Open Food Fact. Open Food Fact a créé un portail spécial pour les producteurs en 2019, permettant aux producteurs de saisir leurs informations, elles sont vérifiés et ensuite bloquées pour qu'aucun autre contributeur ne puisse les modifier.
L'industrie agroalimentaire développe de nouvelles bases de données avec des informations sur les aliments (composition, valeurs nutritionnelles, allergènes, etc.) qui ont été récolté auprès de bonnes sources et qui sont techniquement plus fiable. C'est pourquoi l’association nationale des industries alimentaires (Ania) a lancé le projet Num’alim, qui collectera toutes les données alimentaire (des agriculteurs au vendeurs) et leur consommation afin d’encourager les études sur les comportements du consommateur et de fournir des conseils aux professionnels. Cette plateforme s’appuiera sur Codeonline Food qui est la base de données de l’organisme de standardisation GS1 France, et l'Ania se charge de rassembler les informations produits directement auprès de ses membres (industriels et aussi petits producteurs).
Cependant, les informations fournies par les producteurs sont-elles forcément plus fiables que les informations fournies par les consommateurs?
Julien Doyen a créé sa propre plateforme Consotrust pour utiliser des algorithmes pour vérifier, corriger et certifier les données et selon lui, il a trouvé 5 à 40% d'erreurs. Certaines erreurs sont dues, aux fautes d'orthographe (empêchant l’algorithme de détecter des additifs ou des allergènes), à des valeurs nutritionnelles incohérentes (par exemple 120 grammes de sucre dans une portion de 100 grammes de nourriture), à des inversions de données (pourcentage de lipides confondu avec le pourcentage d’acide gras saturé), des erreurs d’analyse notamment dans l’identification des allergènes (noix de Saint-Jacques assimilée à un fruit à coque par exemple).
Codeonline Food, Open Food Facts et Alkemics utilisent des algorithmes de contrôle de données pour éviter les incohérences. L’application Yuka, a crée sa propre base de données en 2018 qui surveille les données d’utilisateurs et fait davantage confiance aux professionnels. Alkemics (le premier réseau de collaboration digitale de la grande consommation) estime que, presque tous les produits peuvent atteindre une qualité de 98%, c’est-à-dire que 98% des champs ne contiennent aucune erreur.
Grâce à tous ces contrôles de données alimentaire qu'il s'agisse d'un utilisateur ou producteur, on est presque certain que les données saisies dans leurs bases de données alimentaire ne sont pas fausse, mais il n'y a toujours aucun moyen de connaître le taux fiabilité des données.



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