Recrudescence des attaques, l'ENISA rentre en jeu

Avec la multiplication des cyberattaques en Europe, l'Agence européenne de la cybersécurité (ENISA) a pris de l'ampleur pour mieux identifier les menaces de plus en plus sophistiqué et répondre rapidement aux besoins de sécurité informatique. Les cyberattaques contre les parlements norvégien et finlandais, l'Agence européenne des médicaments, et même utilisation du logiciel espion Pegasus pour voler les appels téléphoniques du président et d'au moins cinq ministres français. En un an, de 2019 à 2020, ces incidents ont augmenté de 72 %.

L'ENISA est acteur et un partenaire clé notamment pour promouvoir l'adoption des premiers systèmes de certification en cybersécurité dans l'UE. Mais les investissements en cybersécurité au niveau européen ne sont pas si élevés.

949 incidents ont été recensé au sein de l'UE, dans des secteurs comme la santé, les transports, l'énergie. L'ENISA a dû faire face à l'attaque "SolarWinds" contre le gouvernement américain, mais aussi la Belgique, l'Espagne et le Royaume-Uni. Elle a aidé le gouvernement irlandais lorsque le 14 mai dernier une attaque au rançongiciel, un virus qui verrouille les ordinateurs et réseaux informatiques, a visé son service public de santé. L'UE prend au sérieux ces risques, d'autant plus que ces groupes de pirates informatiques sont souvent liés à des États comme la Russie, la Chine ou la Corée du Nord qui peuvent interférer dans les processus démocratiques en Europe.

Ces pirates sont sanctionnés que par le gel en Europe, or en général, ils n'ont pas de comptes en Europe, et une simple interdiction de territoire n'est pas suffisant. La Commission veut créer, d'ici le 30 juin, une unité spéciale pour permettre aux agences nationales de cybersécurité de mieux lutter ensemble. L'ENISA aura un rôle clé dans cette création, selon la Commission.

Source : https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/face-a-la-recrudescence-des-attaques-l-agence-europeenne-de-cybersecurite-veille_2162080.html